Depuis le 12 avril, j’ai arrêté d’écrire sur ce blog.
Ça m’a fait bizarre. Un néant.
Tout commença en 2013. C’était le mois de mai. Ma passion pour le blogging débute.
Aujourd’hui, je quitte ce blog. Je n’arrête pas le blogging … mais je blogue désormais sur la plateforme Mondoblogde RFI.
En effet, en mars dernier j’ai participé à un concours qui vise à détecter des blogueurs. A ma grande surprise, j’ai été sélectionné parmi plus de 630 candidatures.
Chez les maliens, legriotou djéli, a une place prépondérante.
Dans la société malienne, le griot est convié pour de nombreux événements : mariages, baptêmes, fêtes etc. Il y aura toujours un griot pour faire une prestation. Probablement avec toute son équipe de griots d’ailleurs. Cependant, aujourd’hui, je constate que beaucoup de personnes évitent les griots. Ou du moins tentent de ne pas les convier à leurs événements. Même si le bouche à oreille va très vite.
Dernièrement, j’assistais à un mariage malien-algérien. La mère de la mariée (malienne) a tout fait pour qu’il n’y ait aucun griot au mariage. Elle a insisté en répétant maintes fois au dj : « tu donnes mon micro à personne ! ».
Ce n’est pas tout. En 2016, j’étais à un baptême ivoirien. La tension entre le dj et les griots était enflammée. D’un coté, on a un dj qui veut mixer, et de l’autre, des griots qui veulent s’accaparer le micro. S’accaparer le micro, pour de l’argent. J’en suis sûre.
Le griot d’aujourd’hui n’a rien à voir avec celui de l’époque.
Ce griot qui n’était pas forcément à l’affût de l’argent.
Ce griot qui faisait la promotion de l’art oratoire.
Ce griot qui connaissait réellement son rôle.
J’ai en tête l’image d’un griot. Une voix éloquente, chantant sous l’air d’une flûte en bois, d’un balafon ou d’une kora des louanges de familles, des histoires.
Adieu, tout ça.
Désormais, une nouvelle génération de griot a vu le jour : les griots atalaku.
Un atalaku, c’est lorsqu’on dit votre nom dans une musique. On ne fait pas forcément votre éloge, mais votre nom est évoqué dans ces chansons. On en trouve énormément dans les musiques congolaises, mais pas que. Dans de nombreuses chansons ivoiriennes aussi, on entend très souvent le nom du journaliste et animateur Claudy Siar. Le nom Hamed Bagoyogo, ministre ivoirien, est lui souvent prononcé dans les musiques congolaises.
L’artiste Damien Aziwa, s’explique : « Il s’agit d’un mot tiré de la langue Kikongo parlée par l’ethnie Kongo qui peuple la province du Bas-Congo en RDC, mais que l’on retrouve également au Congo-Brazzaville, en Angola et au Gabon ». « Atalaku » signifie tout simplement « regarde ici », conclut ce musicien de France, qui se prépare à sortir un disque.
Il y a une similitude pour celui qui fait de l’atalaku ou qui fait du djéliya (griot) : un nom est évoqué. Les griots d’aujourd’hui disent plus le nom des personnes qui leur on offert des cadeaux, des pagnes, de l’or ou de personnalités.
Le président du Congo Brazzavile, Sassou Nguesso a -t-il été pris au dépourvu ? Les griots chantent son nom. Il donne de l’argent.
Le griot qui chante pour cette dame est assez connu au Mali. Il fait souvent des prestations avec la chanteuse Babani Koné. La vidéo en dit long sur la recette reçue : 3000 euros. Cette somme fait froid dans le dos.
J’avais tellement hâte d’aller voir ce film au cinéma. Les éloges à l’égard de Moonlightet surtout leur lot de récompenses m’ont incité à y aller. Le film est assez long. Mais tellement captivant et intrigant.
Le réalisateur Barry Jenkins a placé tous les codes d’un ghetto américain : drogue, violence, arme, ghetto noir. D’ailleurs, le ghetto noir m’a étonné. Je me posais cette question : est-ce réellement les États-Unis ? Jusqu’à ce que mon amie me dise :
« Ah en France c’est pareil. Il y a des quartiers où la majorité sont des arabes, des noirs, ou des indiens. Comme La Courneuve et Barbès par exemple. »
Sa réponse m’a convaincue. Par contre, dans Moonlight, le lycée/collège que fréquente Chiron, l’acteur principal, il y a uniquement des noirs. Pas un blanc … Ma foi, c’est le système américain.
Synopsis
C’est l’histoire de Chiron. Du collège au lycée et à l’âge adulte, Chiron est confronté à une vie difficile. Sa mère est quasiment toxicomane et il subit des attaques homophobes. Sa faute est qu’il soit un gay noir; qui plus est venant d’un ghetto. Il ne peut pas et ne doit pas être gay. Il est épaulé par ces seconds parents Juan et Teresa qu’ils l’acceptent tel qu’il est. Chiron est silencieux, calme. Tout va changer avec Kévin.
Le voir ?
Un film que je vous recommande. Il est touchant et audacieux. C’est surtout un nouveau genre pour les films afro qui ne mêlent généralement jamais ghetto et homosexualité.
C’est ça qui nous plaît. Le déjà -vu n’est pas présent.
Soundiata Keita, est par exemple un personnage phare de l’histoire africaine. Tout comme Kunta Kinté. Par ailleurs, c’est à cette époque que la première déclaration des droits de l’Homme la Charte du Manden a été réellement créée.
Soundiata Keita, roi de l’empire mandingue raconté dans le film Keita! l’héritage du griot de Dani Kouyaté réalisé en 1994.
Mon frère et moi avons les pieds et les mains clairs. Or, notre visage est plus foncé. Notre peau n’est pas uniforme. Comme la plupart des peaux noires.
Dernièrement, j’étais avec ma mère au salon. Elle me contemple comme d’habitude de haut en bas. Là, viens cette remarque :
« Tes mains et tes pieds sont clairs. Au moins on ne va pas t’accuser d’avoir mis du produit. »
C’est pas la première fois qu’elle me dit ça. Ma mère s’est tartinée le corps avec des produits durant sa jeunesse, par conformisme social. Les produits, ce sont les crèmes éclaircissantes. Par contre, à l’heure actuelle, ce qui me stupéfait c’est qu’elle a une très belle peau. Un teint lumineux, clair, uniforme dû à sa crème fétiche « Avène, YsthéAL Anti-âge, rides,éclat ».
Le seul hic, c’est la couleur de ses pieds et ses mains. Trop noirs par rapport à son visage. Trop noirs car c’est tout simplement le revers de la médaille des produits éclaircissants. Très souvent les coudes, les pieds, les mains et les phalanges « ne prennent pas » face à cela.
Kunta Kinte existe. Même si, effectivement, dans la série il y a des séquences qui sont inventées. Né en 1750, à Juffure, la Gambie actuelle, Kunta Kinte est le fils de Binta et Omoro. Mandingue et musulman, il devient un esclave dans une Amérique sans pitié envers les noirs.
Le remake roots 2016
Le Kunta Kinté version 2016.
Auparavant, je n’avais jamais regardé un épisode en entier de Roots version 1977. C’était plutôt des petites séquences très dure à accepter. La chaîne Numéro 23 diffuse depuis début janvier ce remake.. Les épisodes n’ont rien à voir avec la version initiale. Le remake est légèrement plus soft , peut-être un peu moins violent.
La série est très pédagogique. On apprend comment les esclaves vivaient durant cette période. Même si tout n’est pas dit. Au début, Kunta vit sereinement dans un petit village d’Afrique de l’Ouest. Il est amoureux de Fanta. Kunta est capturé, Fanta aussi. Puis, ils sont enfermés dans un bateau destination l’ Amérique pour travailler en tant qu’esclave. Le début est très pertinent car on explique pourquoi on arrache un homme noir de son cocon familiale.
12 Years a Slave, Birth of a Nation, Django ces films sont aussi à regarder. Ils montrent la réalité sur l’esclavage sur un écran pour ne jamais oublier cette souffrance infligée par les hommes.
le Racisme toujours présent
Depuis des lustres les noirs sont victimes de racisme.
Encore en 2017, le racisme persiste. D’ailleurs, un jour une fille m’a dit « être raciste c’est un droit ». Cette phrase m’a anéanti. Je ne savais pas quoi penser. Donc je n’ai pas répliqué à sa bêtise.
Heureusement, tout le monde n’est pas raciste dans ce monde !
La Can 2017 débute ce samedi au Gabon. Un mois de compétition qui va faire vibrer tout le continent africain .
Peine, tristesse, joie et amour : un menu riche sera livré à chaque match. Parole d’amatrice de football !
Je suis toute enjouée à l’idée de suivre cette compétition. C’est l’ambiance qui est magnifique! L’été 2016, avec l’Euro à Paris c’était géant! Malgré la défaite de la France face au Portugal, j’ai vécu à 100 % la compétition. D’une part, en tant que vendeuse à la fan zone et d’autre part, en ne manquant aucun match de la France.
Fan-zone de Paris … à 50 secondes du but qui va faire bouder toute la France
Pourquoi ne pas rater la Can 2017 ?
La Can, c’est rien que du foot mais tout le monde devient fou 🙂 .
Bars ou restaurants tout les supporters sont là.
La diaspora africaine en France se rassemble pour défendre sa nation.
L’une de mes phrases préférées est « je suis à l’aise avec moi même ». Par contre, quand je passe dans certains endroits notamment à Saint-Denis ou Gare du Nord dans ma tête c’est WTF*!
Cette onomatopée définit mon étonnement. Bouche bée, mes « sœurs noires » ont franchit le stade du sexy pour la vulgarité. Une vulgarité gênante pour mes yeux mais, sans aucun doute agréable et piquante pour de nombreux hommes.
Analyse :
A Saint-Denis, la ville des fameux « collant-collés », comme dirait Dj Léo : « entre celui qui a crée l’avion et le collant qui est le plus dangereux? C’est le collantier. ». Porter un legging quand on a un gros postérieur c’est à bannir. Oui à bannir ! C’est trop vulgaire. Certes, tout le monde verra votre derrière et voudra probablement vous accostez … du moins les hommes, mais le legging n’est pas un PANTALON !
A Gare du Nord, l’une des plus grandes gares d’Europe j’ai constaté également beaucoup de laisser-aller. Cristina Cordula sort de mon corps. Certains diront. C’était l’été, j’étais à GDN entre le quai du rer B et du rer D. Là, débarque à vive allure une fille noire, jolie à regarder, « en forme ». Par contre, quel désastre sa tenue! Combinaison blanche transparente car on voyait son string blanc. Je ne mens pas. Tout le monde avait les yeux rivés sur cette fille. Il y avait de quoi. En effet, elle est le canon de beauté de l’homme noir : derrière métaphysique merveilleusement rebondi, poitrine anesthésiante, cuisses galbées avec une dose adulte de cellulite onctueuse. L’extase.
Pensait-elle être sexy?
Chacun a sa propre définition de la vulgarité. Mettre un décolleté énorme pourrait être vulgaire, d’autres penseront qu’au contraire porter un legging quand on a un gros postérieur n’est absolument pas vulgaire. La vulgarité, c’est une attitude volontairement provocante. Insulter, c’est aussi être vulgaire. Tandis qu’être sexy, c’est être attirante, élégante.
Les conseils icipour être sexy sans toucher à la vulgarité.
*WHT : what the fuck peut-être définit comme c’est quoi ce bordel en français
Les peintures de Kehinde Wiley sont magnifiques. Ses oeuvres d’art racontent une histoire. C’est en novembre dernier, que j’ai découvert l’univers de Kehinde Wileyau Petit Palais, à Paris. Telle une touriste, je me pavanais avec mon appareil photo et mon portable pour prendre des photos. Au final, les photos seront uniquement prises avec mon portable. Aux oubliettes l’appareil photo!
Kehinde Wiley, Lamentation : Grâce à un casting de rue, des individus de peau noire ou métisse, excluent « des représentations du pouvoir » de la société américaine deviennent des muses pour le peintre. L’identité noire, la culture populaire et la puissance sont exprimées dans ses peintures.
En ces jours pluvieux et venteux, rester au chaud chez soi est la solution idéale. J’en ai profité pour regarder Benda Bilili. Sans vouloir jeter des fleurs aux réalisateurs, ce documentaire est totalement G É N I A L I S S I M E !
Benda Bilili, l’histoire
Benda Bilili, c’est un orchestre originaire de la République Démocratique du Congo. Le groupe est composé essentiellement de membres atteint de la polyomyélite. Doté d’une force impressionnante et d’une motivation inimaginable, le Staff Benda Bilili me fait vibrer de plaisir.
Ce documentaire retrace le parcours de ces musiciens. On découvre comme eux un talent : Roger. Un génie de la musique. Jeune garçon errant dans les rues kinoises, il joue du satongue. Son destin se transforme. Une rencontre provoquée par les réalisateurs entre Papa Ricky (le leader du groupe) et Roger va faire de lui, une nouvelle recrue du groupe.
Répétitions, enregistrements, malchances, incendie : l’aventure pour le groupe semble compromise. Un an plus, tard leur album est produit. Succès garantit !
Benda bilili au quotidien
Benda Bilili, c’est plus qu’un simple documentaire. C’est une prise de conscience sur leur vie kinoise. La misère des enfants sheguey, leur maladie, la souffrance et la joie y sont exposées. À travers leurs chansons, Polio notamment, on ressent leur message : le manque de vaccin à Kinshasa.
Kinshasa la belle. Le jour et la nuit elle abandonne ses sheguey. Ces enfants de la rue livrés à eux même qui mendient et volent pour pouvoir survivre. À défaut de quoi, ils récoltent des dollars en poussant les tricycles des Benda billili.
Entre peine, joie, amour, musique, persévérance et courage ce film nous fait ouvrir les yeux : il faut toujours garder espoir !